Arrivée en fin d’après-midi, le mercredi 17 décembre 2014.
(Source : 75.agendaculturel.fr)
Le Théâtre de l’Opprimé possède deux bâtiments côte à côte. Le premier comprend une salle (située juste derrière la porte d’entrée) dans laquelle nous entrons, un bureau, une salle d’échauffement et de répétition, et un second bureau. La salle dans laquelle nous sommes donc est de taille moyenne. Il y a plusieurs banquettes et un canapé près des murs. Au fond de la pièce, à côté du canapé, se trouve un piano, et un bar contre le mur adjacent. Au dessus de celui-ci, des affiches des spectacles de ce théâtre sont disséminées, et une description de ce qu’est le Théâtre de l’Opprimé : une méthode, un théâtre (un lieu) et une compagnie.
Nous entrons ensuite dans le second bureau, qui semble être celui du directeur artistique du Théâtre de l’Opprimé de Paris : Rui Frati. Nous avons un entretien avec lui, pendant lequel il nous raconte sa vie avec le théâtre en général, comment il a rencontré Augusto Boal, comment il en est venu à devenir directeur du Théâtre de l’Opprimé de Paris, ses projets, et ce qu’il fait et a fait avec la compagnie.
(Source : dailleursnoussommesdici.org)
Pendant ce temps-là les comédiens de ce soir se sont échauffés avec les deux personnes qui alterneront pour faire les jokers. Nous trois et le groupe ayant demandé une séance de théâtre-forum allons tous dans le bâtiment d’à côté, où va avoir lieu la séance de théâtre-forum. Là, le premier joker rappelle à tous ceux présents dans la salle les règles du théâtre-forum, et son rôle à lui. Ensuite, le théâtre-forum commence. Trois petites pièces sont jouées à la suite, puis la première est rejouée. Le joker demande alors au public s’il a bien remarqué ce qui ne va pas, puis on rejoue encore une fois la pièce, mais cette fois, le joker ou le public (car seules quelques personnes du groupe à chaque fois jouent dans les trois pièces, les autres sont assis, comme nous, sur des gradins devant la scène), s’il pense que l’on peut ajouter un personnage qui améliorera la situation par ses paroles et/ou gestes dit « stop ! ». Le joker interroge alors la personne qui pense changer quelque chose sur ce qu’elle veut faire, puis cette personne vient sur scène et l’on rejoue la pièce avec elle, qui réagit. Au bout de plusieurs fois, la situation, qui avait mal commencé, se termine bien. On fait ensuite la même chose dans les deux autres pièces. C’est vivant, interactif, tout le monde peut réagir et contribue à l’amélioration de la situation. Le joker aide le public et les comédiens, afin que la soirée se passe dans de bonnes conditions.
(Source : evene.lefigaro.fr)
Nous avons découvert comment pouvait réellement se passer un théâtre forum, car malgré les règles, le public changeant chaque soir, à chaque fois cela se passe un peu différemment. De plus, le Théâtre de l’Opprimé de Paris n’étant pas le théâtre à proposer des théâtre forum, chaque théâtre rajoute sans doute sa « patte » aux règles de base d’un théâtre forum. Mais c'est une belle expérience, très enrichissante. Nous remercions d'ailleurs beaucoup M. Rui Frati, Mme Liboutin et toute l'équipe du Théâtre de l'Opprimé Paris de nous avoir accueillies.